Le lot de travail n°2 contient les études de cas du projet. Elles permettent d'une part d'étudier les rapports entre utilisateurs et fournisseurs de services climatiques et d'autre part de mieux comprendre les besoins et les moyens dont on dispose pour répondre aux questions de vulnérabilités industrielles. Les quatre études de cas sélectionnées dans le projet sont issues des secteurs de l'eau et de l'énergie:
Les deux premières font suite au travail initié et réalisé dans les projets INVULNERABLe (programme de la FONDDRI) et INVULNERABLe-2 (programme GICC). Les résultats préliminaires de ces travaux ont montré le besoin d'analyses approfondies. En effet, nous devons vérifier que les données globales et régionales issues des modèles de climat permettent de répondre à la question industrielle. Nous devons aussi mettre en place et faire fonctionner des groupes de travail interdisciplinaire pour que les questions de vulnérabilité soient traitées dans leur globalité et pas seulement du point de vue climatologique. Enfin, la question des incertitudes au coeur des études d'impact doit faire l'objet d'un traitement détaillé.
Les deux autres études de cas permettent de compléter le tableau des situations auxquelles doit faire face un centre de services climatiques.
Le cas du dessalement débute avec SECIF et permet de mettre en avant les méthodes pouvant aider un groupe industriel à formaliser des questions de vulnérabilité sur un sujet telle que l'adaptation au changement climatique. Pour ce faire, il est important de réunir les bons acteurs aussi bien au sein de l'entreprise (opérationnel, décideur) que parmi les spécialistes du climat et des autres disciplines (hydrologie, économie, génie hydraulique...). Il est également nécessaire de sélectionner les sujets présentant un intérêt pour l'entreprise mais aussi faisant sens du point de vue de l'étude climatologique. Un travail de sensibilisation de l'ensemble des acteurs est nécessaire à ce niveau.
L'étude de cas sur les énergies renouvelables est au contraire très aval. Elle reprend le travail réalisé par CLIMPACT pour le compte de l'ADEME sur le potentiel de certaines sources d'énergie renouvelable (eau et éolien) dans le futur. L'objectif est de comprendre quelle est la fiabilité de cette étude, finalisée en 2010, au vue des méthodes d'analyses et jeux de données acquis entretemps. En effet, les sciences du climat évoluent trés rapidement et les nouvelles connaissances doivent être prises en compte dans nos réflexions sur l'adaptation au changement climatique. Il est d'intérêt de ré-évaluer les résultats de précédentes études d'impact au vue de ces nouveaux jeux de données et méthodes.
En complément de leur intérêt scientifique et méthodologique, ces quatre études de cas illustrent différents modes d'organisation possibles des acteurs( cf figure ci dessous). Elles seront donc également utilisées dans la réflexion sur l'organisation des services climatiques en France.